lundi 2 janvier 2012

Pour réussir auprès des enfants - quelques conseils de pédagogie pratique - 4. Connaissance de l'enfant (SUITE)

Avant de considérer un enfant comme une mauvaise tête, voyez si, par votre maladresse, vous n'avez pas froissé en lui sa dignité d'homme responsable et libre.

Ne traitez pas l'enfant comme un être servile qui n'a qu'à exécuter vos ordres, mais comme un être doué d'intelligence et de liberté qui a un rôle actif à remplir pour travailler à sa propre formation et au bien général.

L'enfant veut vivre: comme la jeune plante tend vers la lumière, de tout son être physique et moral il tend vers tout ce qui l'épanouit, d'où la nécessité de créer autour de l'enfant une atmosphère de joie et d'enthousiasme.

L'enfant est toute mobilité. Son système musculaire est très développé comparativement à son cerveau; il a besoin de mouvement. Ce qui est immobile l'intéresse moins que ce qui bouge, d'où nécessité de comprendre son exubérance, de ne pas le laisser longtemps immobile les bras croisés, de l'orienter vers un grand jeu d'ensemble.

Pour l'enfant, vivre c'est jouer; l'enfant aime celui qui organise avec facilité les jeux où son imagination, ses forces neuves, son besoin physique d'activité et d'expérience peuvent se donner libre cours.
Ne manquez pas d'utiliser cet amour du jeu pour sa propre formation.

L'enfant n'ayant pas encore beaucoup d'expérience est beaucoup plus impressionnable que l'adulte, et cette suggestibilité est proportionnelle au prestige que possèdent sur lui les grandes personnes.
L'éducateur doit veiller, tout en maintenant son autorité nécessaire au bien de l'enfant, à ne jamais employer de moyens d'intimidation, et à ne jamais rien faire qui puisse paralyser son développement ou étouffer sa spontanéité.

L'enfant attribue aux choses la valeur ou l'importance que ses éducateurs leur donnent, d'où nécessité pour l'éducateur d'avoir le sens des proportions, de ne pas attribuer à l'accessoire une importance démesurée.

L'enfant ayant le sentiment instinctif de sa faiblesse, éprouve le besoin de s'appuyer sur d'autres: il est plus sujet que l'adulte à l'instinct grégaire, à l'esprit de bande, d'où l'intérêt du système d'équipes.

L'enfant subit avec un a fortiori toutes les lois de la psychologie des foules:
- une chose est tenue pour vraie dans la mesure où beaucoup la tiennent pour vraie
- un sentiment éprouvé en même temps par plusieurs se renforce en chacun en proportion du nombre de ceux qui l'éprouvent
- une conviction affirmée en même temps par plusieurs acquiert en chacun une nouvelle force proportionnelle au carré du nombre de ceux qui l'affirment

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